Music is inherent in Tom Thomson’s The West Wind (1917) and Lawren Harris’ North Shore, Lake Superior (1926). Their themes are enough alike to associate the two works. That is to say, both paintings depict the movement of clouds, water, light and the momentum of the land in relation to the subject, a tree; however, each has its unique way of describing this motion. Thomson’s subject is a poetic metaphor for the tree as the harp of the wind. Its constant motion is flowing and vibrant in that the tree ‘resonates’ in unison with the undulatory movement of its surroundings. One can imagine floating through the arc of Thomson’s tree. Harris’ depiction of an erect dead tree trunk is a sculpture rather than a painting. The effect of its hard lines is austere, yet the trunk is shapely and polished to the point where it seems corporeal. The horizon line is very low, thus the trunk is set against a blue sky and clouds. The clouds are equally precise in line and allude to the human form in their perfect roundness and evenly spaced creases. Straight shafts of light illuminate the left side of the tree, adding to the sublime shimmering of the entire work. Harris’ painting resonates pure tones. His tree is more like a tuning fork and is ultimately the source of movement. I modelled my musical textures after these two paintings. I composed dense polyphony in which the voices work harmoniously to resonate a composite fabric — Thomson’s reverberating environment. I created a pseudo-monophonic texture in which distinct voices co-operate to form one melody — Harris’ single source of vibration. Asynchrony is another noteworthy feature of this composition. Melody and harmony are never vertically aligned, except for a few short episodes. For example, two voices playing the same melody do not play the same note simultaneously — never together on the beat. Asynchrony is also applied to the macrostructure. For instance, the opening half-minute of the piece has an almost cadential, terminating, quality. The conflict is this: how can several voices resonate as a single body, and at the same time, be asynchronous? How can a composition of conflicting elements yield a fulfilling musical whole?

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Regardant les tableaux The West Wind (1917) de Tom Thomson et North Shore, Lake Superior (1926) de Lawren Harris, nous plongeons dans un univers musical. Les deux œuvres sont liées par une thématique commune. Ainsi, toutes deux dépeignent le mouvement des nuages, de l’eau, de la lumière et de l’élan du paysage par rapport à un arbre. Cependant, chaque peintre porte un regard différent sur l’arbre. L’arbre de Thomson est une métaphore poétique, une sorte de harpe du vent. Il est en mouvement perpétuel et gracieux, en résonance avec tout ce qui l’entoure. L’arbre de Lawren Harris est un tronc mort et droit ressemblant plus à une sculpture qu’à tableau. Les lignes de l’arbre sont rigides et austères, tout en étant élégantes et charnelles — évoquant un phallus en érection. La ligne d’horizon est basse et le tronc est en avant-plan un ciel bleu et de nuages. Le galbe des nuages est tout aussi précis et défini. Il rappelle également le corps humain. Des rayons de soleil éclairent la face gauche de l’arbre ajoutant une atmosphère chatoyante à l’ensemble de la composition. L’œuvre de Harris résonne de tons purs. Son arbre évoque plus un diapason que celui de Tom Thomson. Il est la source du mouvement de l’œuvre intitulée North Shore, Lake Superior. Les textures de ma pièce s’inspirent de ces deux tableaux. J’ai composé une polyphonie complexe dans laquelle les instruments trouvent en équilibre complémentaire — comme dans la toile de Thomson. J’ai également créé une sorte de monophonie dans laquelle on trouve plusieurs voix distinctes que participent à la création d’une mélodie unique — comme dans la résonance singulière de l’arbre de Harris. L’asynchronie est un autre élément essentiel de la pièce que j’ai intitulé D. Andrew Stewart «on tour» . Il est important de souligner que mélodie et harmonie ne s’alignent jamais verticalement, sauf en des épisodes assez courts. Par exemple, deux voix que reproduisent la même mélodie ne le font jamais sur les même temps. L’asynchronie joue un rôle prépondérant au niveau de la structure globale de la pièce. Ainsi, celle-ci débute par une musique plus cadentielle que rhétorique. La question fondamentale est la suivante: Est-ce que plusieurs voix peuvent résonner comme un seul corps tout en étant asynchrones? Autrement dit, peut-elle contenir des éléments conflictuels, tout en ayant un sens global?